Monsieur Robert Coutu

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samedi 3 novembre 2007

Canterm Terminaux Canadiens inc. reçoit son certificat d'autorisation

Projet de construction de réservoirs additionnels de produits liquides
par Steve Caron Voir tous les articles de Steve Caron
Article mis en ligne le 2 novembre 2007 à 11:39

Canterm Terminaux Canadiens inc. reçoit son certificat d'autorisation
Projet de construction de réservoirs additionnels de produits liquides
La ministre de l'Environnement, Line Beauchamp, a délivré un certificat d'autorisation à la compagnie Canterm Terminaux Canadiens inc. pour qu'elle puisse aller de l'avant avec son projet de construction de réservoirs additionnels de produits liquides.

Le projet entériné est celui qui a subi des transformations, faisant passer le nombre de réservoirs de 18 à 14, à la suite de demandes des citoyens lors des consultations publiques et des rencontres du Bureau des audiences publiques de l'environnement (BAPE). Le ministère a autorisé la construction de 12 réservoirs et deux sont en attente d'approbation, soit ceux situés à proximité des coopératives d'habitation Le Fleuve de l'espoir et Les rives du Saint-Laurent.« C'est une très bonne nouvelle. Nous sommes satisfaits de la décision de la ministre », commente Normand Tremblay, directeur environnement, santé et sécurité chez Canterm Terminaux Canadiens inc.D'ici quelques jours ou semaines, des ouvriers prépareront le terrain pour ce que M. Tremblay appelle la phase des travaux d'ingénierie. Quant aux travaux d'infrastructures, la construction et la mise en place des réservoirs, ils devraient débuter dès le printemps prochain.

Les travaux sont prévus sur quatre ou cinq ans, à raison de trois ou quatre réservoirs par année.Pour les questions relatives à la santé, la sécurité et l'aspect visuel des lieux, le directeur soutient que la compagnie se conformera aux dispositions du ministère et qu'elle entend procéder dans la transparence.Depuis le début du processus, nous avons tenu plusieurs rencontres d'information, nous travaillons de concert avec l'Association industrielle de l'est de Montréal, nous siégeons sur divers comités, dont le Comité mixte municipal industriel, et nous avons créé un comité de liaison. Les citoyens peuvent nous joindre à tout moment, fait remarquer M. Tremblay.

L'Alliance pour une gestion des interfaces industrielles/résidentielles responsable (AGIIRR) estime que le gouvernement du Québec aurait dû attendre qu'un cadre réglementaire prévoyant des zones de transition entre les industries potentiellement dangereuses et les habitations soit mis en place.Une des trois revendications de l'AGIIRR concerne l'établissement de zones de transition. Or, le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), dans son rapport d'analyse du projet Canterm, ayant servi de base à la décision gouvernementale, dit en substance : « En l'absence de zone de transition, la cohabitation entre l'industrie et les résidents fait ressortir déjà, avant même la réalisation du projet, plusieurs nuisances existantes. (…) L'analyse met toutefois en évidence la limite d'application des lois et règlements en vigueur pour tenir compte d'éléments sensibles comme la gestion des risques, l'acceptation sociale et les responsabilités municipales comme l'aménagement du territoire.

Les défis dépassent la simple application réglementaire et nécessiteraient l'utilisation d'outils ou de critères malheureusement non développés encore. »Dans ce contexte, les revendications de l'AGIIRR dépassent le seul projet de Canterm. L'étude des conclusions du rapport sur l'accident pétrochimique de Buncefield, en Angleterre, sera pertinente non seulement pour les deux réservoirs situés le plus près des résidences, mais aussi pour l'ensemble du site puisque lors de l'accident, les effets de l'explosion se sont fait sentir à une distance d'un kilomètre.L'AGIIRR réitère ses trois recommandations principales comme facteur déterminant de la santé et de la sécurité : - l'adoption d'un cadre réglementaire concernant l'aménagement de zones de transition autour des installations à risque d'accident industriel majeur ;- la création de structures de concertation pour permettre la gestion et la transformation des interfaces industrielles/résidentielles ;- l'instauration d'un moratoire sur toute construction qui ferait en sorte qu'une résidence se trouve dans le rayon d'impact du pire scénario alternatif d'une installation générant des risques d'accident industriel majeur.

Des propos que partage la députée de La Pointe-de-l'Île, Francine Lalonde. « Je vais continuer d'appuyer les citoyens dans leur lutte, tant qu'ils n'auront pas eu gain de cause. Je suis confiante qu'ils y parviendront tôt ou tard puisque, déjà, un comité interministériel a été mis en place par le gouvernement du Québec, ainsi qu'un comité mixte Ville de Montréal – Ville de Montréal-Est, ayant pour mandat de traiter les questions relatives à la mise en place d'une zone tampon. Il aurait toutefois fallu attendre les résultats de ces comités de travail et l'établissement d'un cadre réglementaire clair avant d'accepter le projet de Canterm. C'est pourquoi la décision du MDDEP est prématurée. »

Il est évident que je vais continuer de m'impliquer dans ce dossier pour le bénéfice des citoyens de la ville de Montréal-Est