Monsieur Robert Coutu

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mercredi 9 juillet 2008

Le début des travaux de Canterm confirme la nécessité d'un cadre réglementaire, selon l'AGIIRR

par Steve Caron
L'Alliance pour une gestion des interfaces industrielles/résidentielles responsable (AGIIRR) déplore la construction de nouveaux réservoirs de produits pétroliers à Montréal-Est, à proximité d'un quartier résidentiel, sans qu'on ait prévu de zones de transition.
La compagnie Canterm a annoncé par voie de communiqué, la semaine dernière, le début de la construction de deux nouveaux réservoirs au terminal K-3, en plus du déplacement de deux réservoirs existants. L'AGIIRR s'inquiète des impacts sur la sécurité des citoyens qui vivent à proximité de ces nouveaux réservoirs. Elle réclame plutôt l'aménagement de zones tampon entre les secteurs résidentiels et industriels avant de songer à augmenter l'entreposage pétrolier en bordure d'un milieu de vie. Dans son rapport, le Bureau des audiences publiques sur l'environnement (BAPE) mentionne que « tout réservoir destiné à stocker des produits dangereux doit être localisé de façon à ce qu'aucune résidence ne se trouve à l'intérieur du rayon d'impact du pire scénario alternatif d'accident technologique ».Un décret gouvernemental, émis en septembre 2007, a toutefois autorisé la compagnie à construire 12 des 14 réservoirs rattachés à son projet. Les deux autres réservoirs n'ont pas encore été approuvés par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDEP), dans l'attente des conclusions d'une commission d'enquête mise sur pied à la suite d'un accident industriel survenu sur le site de Buncefield, en Angleterre. L'AGIIRR rappelle qu'elle ne s'oppose pas au développement industriel, mais qu'elle prône plutôt un aménagement du territoire responsable en fonction des risques d'accidents industriels majeurs. Ses revendications demeurent que le gouvernement du Québec adopte un cadre réglementaire concernant l'aménagement de zones de transition, que des structures de concertation soient créées pour permettre la gestion et la transformation des interfaces industrielles/résidentielles et que le gouvernement instaure un moratoire sur toute construction qui ferait en sorte qu'une résidence se trouve dans le rayon d'impact du pire scénario alternatif d'une installation générant des risques d'accident industriel majeur . Du côté de Canterm, la compagnie explique qu'un talus paysagé sera aménagé sur les faces sud et ouest de l'emplacement visé et que tous les travaux se feront en conformité avec les conditions énoncées sur le certificat d'autorisation délivré par le MDEP. Elle s'engage à réduire au minimum les inconvénients, malgré une circulation accrue de camions autour du site.

"Pour ma part, l'AGIIRR a raison de s'inquiéter et de s'assurer que la compagnie Canterm respecte les recommendations du BAPE mais il ne faut quand même pas exagérer. Il est important que la compagnie Canterm puisse prévoir des zones de transition entre les entreprises industrielle et les résidences et cela devrait être respecté. Je suis en faveur au développement de la ville de Montréal-Est et de ses industries afin d'en assurer son existence mais pas au détriment de la désinformation, la sécurité et de la qualité de vie des citoyens impliqués. Il faut simplement que la compagnie Canterm et la ville de Montréal-Est informe et explique adéquatement les enjeux et leurs processus d'entreposage aux citoyens demeurant dans cette zone. Il sont inquiets ( selon l'article de Jessica Nadeau apparu aujourd'hui dans le journal de Montréal ) et il faut prendre encore le temps de leur expliquer que la compagnie Canterm prend tous les moyens nécessaires pour minimiser les risques d'explosion et que la qualité de l'air s'est quand même améliorée depuis plusieurs années à Montréal-Est. Nous sommes tous confrontés à des risques au quotidien en conduisant notre véhicule avec plus de 50 litres d'essence à bord mais on sait tous que c'est acceptable !!! Il y aura toujours beaucoup d'éducation à faire avec la population au sujet de la qualité de l'air avec nos citoyens et cela fait partie intégrante de notre ville à vocation industrielle. Il faut rassurer et bien informer nos citoyens et il me fera plaisir de suggérer à Canterm par le biais de notre administration municipale d'agir en conséquence à la satisfaction de tous avec un comité des citoyens impliquant tous les intervenants.