Monsieur Robert Coutu

Monsieur Robert Coutu
Monsieur Robert Coutu

samedi 15 octobre 2011

Corruption dans le domaine de la construction

Robert Coutu, maire de Montréal-Est, a tenu à offrir son appui à la démarche de Chantale Rouleau, mairesse de l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, pour que la lumière soit faite sur le problème qui existe entre le monde municipal et l’industrie de la construction.

Bien que les villes puissent enquêter sur des situations qu’elles jugent irrégulières, ce pouvoir n’est pas suffisant pour faire face à la situation actuelle qu’évoque Jacques Duchesneau dans son rapport, selon M. Coutu. Le rapport Duchesneau confirme que l’industrie de la construction est un système mal structuré comportant des failles majeures et que cette industrie doit être encadrée avec autant de vigilance que le Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire (MAMROT) le fait avec les municipalités.

La gestion des contrats dans le monde municipal est déjà très encadrée et lorsque vient le moment d’adjuger un contrat, la loi nous dicte à qui l’adjuger. Ces dispositions légales visent bien entendu à assurer la transparence du processus, l’équité entre les soumissionnaires et l’intérêt des citoyens en octroyant le contrat au plus bas soumissionnaire conforme. Malgré ces règles, il nous faut faire un constat : les villes n’ont aucun contrôle sur les relations que peuvent entretenir les fournisseurs entre eux.

« Il faut désormais aller au cœur du problème afin de trouver une fois pour toutes un remède à ce mal qui nous afflige. Les villes ont adopté diverses mesures pour limiter le “trafic d’influence” que certains fournisseurs peuvent faire auprès de nos fonctionnaires et essayons, dans la mesure du possible, d’être proactifs pour éviter ce genre de situations. D’ailleurs, pour ma part, je n’hésiterai pas à prendre les mesures requises s’il advient qu’une telle situation soit mise à jour. En ce sens, la vérification que fait actuellement le MAMROT sera sérieusement étudiée par le Conseil, non seulement pour évaluer ses processus internes d’adjudication des contrats, mais aussi pour vérifier si, parmi les contrats qui ont été adjugés, ceux-ci l’ont été en toute légalité. De plus, la Ville de Montréal-Est surveille étroitement l’exécution de ses travaux en y affectant un employé qui surveille les chantiers, en sus des contrats de surveillance qu’elle accorde », explique M. Coutu.

« Nous avons des lois et règlements à respecter, et ce n’est pas aux élus et aux employés municipaux de subir les conséquences de cette corruption au niveau de notre image et de notre intégrité! » déclare M. Coutu. Selon lui, le problème est amplifié parce qu’il n’a pas été réglé rapidement. Et le maire invite les élus de toutes les municipalités du Québec et leurs citoyens à exprimer leur désaccord au sujet de cette situation.

(Source : Ville de Montréal-Est)