Monsieur Robert Coutu

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jeudi 11 décembre 2008

Le CPE Tante Michèle reste muet

Des cols bleus arrivent en retard au travail pour aller reconduire leurs enfants à la garderie
par Mariève Tremblay

Il y a deux semaines, l’ Avenir publiait le texte « Conciliation travail-famille difficile pour des cols bleus de Montréal-Est ». Encore bien loin de se régler, la situation semble au contraire s’envenimer, puisque le CPE Tante Michèle refuse de répondre à l’invitation lancée par l’administration de la Ville.

En effet, le 3 novembre dernier, Louis Lemay, directeur général de Montréal-Est, envoyait une missive à Manon Brodeur, directrice, et Michel Cyr, président du conseil d’administration du CPE Tante Michèle.

Dans ce document, il explique la situation difficile vécue par des col bleus en lien avec les heures d’ouverture du CPE et le début de leur quart de travail. « J’ai appris tout récemment que deux employées vous ont adressé une lettre en date du 6 octobre, vous demandant de devancer l’heure d’ouverture de la garderie à 6 h 15 afin de leur permettre d’être présentes au travail dès 6 h 30. (…) Le 27 octobre, vous m’avez rencontré dans le but de me demander d’accommoder ces deux employées en leur permettant d’arriver plus tard au travail. (…) Je vous ai expliqué qu’il n’y avait aucune obligation d’accommodement pour la Ville en vertu des chartes et je vous ai même fait mention qu’après discussion entre la Ville et le Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal, il était clairement apparu qu’il en incombait de la responsabilité de ces dernières d’être présentes à l’heure au travail », peut-on lire dans cette lettre.

Selon M. Lemay, à cette étape, « seules deux avenues sont envisageables pour les employées concernées: soit qu’elles s’organisent afin que leurs enfants soient menés à la garderie par des gens de confiance, ce qui semble être difficile (…), soit que la garderie s’organise pour les acommoder en leur permettant d’y déposer leurs enfants vers 6 h 15 le matin ».

« Après mûre réflexion, je pense que la deuxième avenue serait la solution idéale au problème des cols bleus, cette avenue cadrant d’ailleurs parfaitement bien avec la mission première du CPE Tante Michèle (….) soit de répondre aux besoins des citoyens et employés de la Ville », écrit-il, dans la lettre.

De plus, M. Lemay affirme que cette requête est particulière et tout à fait justifiée, qu’aucune règlementation n’empêche un CPE de modifier ses heures d’ouverture et que selon le gouvernement, le CPE doit répondre de la façon la plus adéquate aux besoins des parents.

« Si vous ne pouvez répondre à cette requête, sachez que la Ville est entièrement disposée à (…) vous supporter. S’il s’agit de trouver du personnel pour répondre à ce besoin (…) la Ville est également disposée à vous venir en aide », souligne-t-il à Mme Brodeur et M. Cyr, exprimant au passage son désir de discuter avec les membres du conseil d’administration du CPE.

Une fois de plus, lors de l’appel du journal, la directrice du Centre de la petite enfance n’a voulu émettre aucun commentaire. Les employés touchés par ce « conflit » devront donc s’armer de patience et espérer que l’un ou l’autre des deux partis lève le drapeau blanc!