Monsieur Robert Coutu

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mercredi 2 novembre 2011

L'Est de Montréal: un plan d’action sans budget défini

Publié le 31 Octobre 2011 par Josianne Desjardins

Le maire Gérald Tremblay a dévoilé lundi un plan quinquennal pour développer l’Est de Montréal, qui ne pourra se réaliser que si les gouvernements et des entreprises privées décident d’investir des sommes importantes.

Pour mener à terme plusieurs projets de transport d’ici 2017, dont celui du prolongement du boulevard l’Assomption vers la rue Notre-Dame, qui permettrait aux camions du Port de Montréal de rejoindre l’autoroute 25, l’administration Tremblay ne sait toujours pas quelles sommes le gouvernement du Québec sera prêt à allouer à ce plan et quels seront les échéanciers.

« Le gouvernement nous a affirmé qu’il ferait de l’Assomption une priorité », a affirmé le maire de Montréal.

Il estime qu’en ayant déjà investi 13 M$ dans le programme triennal d’immobilisations (PTI) pour ce projet, il sera en mesure d’obtenir les fonds nécessaires, soit environ 300 M$ (selon les approximations de la Ville) pour le concrétiser.

« On fait un pas pour démontrer au gouvernement du Québec qu’on doit trouver une solution le plus rapidement possible », a-t-il justifié.

Même scénario pour le Service rapide par bus (SRB) Pie-IX, qui ferait d’abord le trajet entre Laval et le boulevard Jean-Talon. M. Tremblay dit montrer une « volonté indéfectible de lancer le projet », mais n’a toujours pas de confirmation.

« Quand on parle du projet SRB Pie-IX, nous la décision, elle est prise. On attend la réponse du gouvernement du Québec », a-t-il indiqué.

Rappelons que le projet évalué à au moins 300 M$ devait initialement entrer en service au début 2014.

Pour appuyer son argumentaire, il a aussi souligné que le gouvernement « connaît très bien les demandes » et qu’il est prêt à investir « étape par étape ».

Concernant la ligne bleu du métro qui se prolongerait jusqu’à Anjou, il en est à la troisième phase de l’étude avec le gouvernement du Québec.

À la recherche de 4,6 G$

La Ville de Montréal est prête à investir 550 M$ en infrastructures et en aménagement, mais seulement si elle parvient à regrouper des investissements de l’ordre de 4,6 G$, dont 2 G$ proviendrait du secteur privé.

Il ne s’agit pour l’instant que d’un « appel à la collaboration et à l’action », peut-on lire dans un communiqué.

Pour l’instant, le seul engagement du gouvernement envers le plan prend la forme d’une somme d’un million de dollars par année via les programmes du Fond de développement économique.

Terrains à décontaminer

Afin de décontaminer les terrains industriels vacants, la Ville injectera les 8 M$ qui restent du programme gouvernemental CimatSol en attendant « de renouveler l’entente », a précisé le maire Tremblay.

Évidemment, cette somme ne pourra venir à bout de la décontamination de tous les sols, puisqu’il faudrait au moins 450 M$ pour y parvenir.

« Les montants sont minimes par rapport à l’ampleur du problème, et c’est la responsabilité des propriétaires de se prendre en main. La Ville devrait faire un peu plus de travail pour les obliger à le faire », déplore le maire de Montréal-Est, Robert Coutu.

Selon lui, il s’agit d’un enjeu majeur pour l’avenir de ce secteur puisqu’il y aurait beaucoup plus de terrains à développer.

La mairesse de l’arrondissement Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Chantal Rouleau, est aussi d’accord pour dire que le montant alloué à la décontamination est insuffisant. Elle croit aussi que le plan n’est qu’une « bougie d’allumage ».

« On a des quartiers à dynamiser, comme celui d’Armand-Bombardier. Il y a une liste de projet en action avec des partenaires, mais on ne voit pas la création d’emplois », avance-t-elle.

Cette dernière considère aussi qu’il y a « rien de nouveau » dans ce plan puisque certains projets faisaient déjà partie du PTI, comme le réaménagement de la rue Sherbrooke Est pour développer le quartier de la gare.